Journal du Barreau de Marseille
numéro 2 - 2017
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L
’évolution de notre maison vers une mo-
dernisation doit cependant s’opérer rapi-
dement afin que les services auprès des
avocats soient maintenus, voire améliorés.
À ce titre, la suppression des chéquiers qui est en
train de se terminer provoque une nécessaire muta-
tion. En effet, comme vous le savez tous les débits
s’opèrent désormais par émission de virements ou
de lettres chèques et cela suppose une réorganisa-
tion et l’acquisition d’un outil informatique perfor-
mant afin d’améliorer la fluidité. Dans cette optique
et de manière plus large, un audit est en cours non
seulement en ce qui concerne les maniements de
fonds, mais également toutes les fonctions mises en
œuvre au sein de la maison de l’avocat. Cela permet-
tra de disposer non seulement de la photographie
de l’existant, mais aussi d’adapter la gestion de la
maison de l’avocat vers les besoins nouveaux des
confrères pour un meilleur service.
Dans l’optique de ces changements, nous avons
échangé avec les CARPA de Paris et de Lyon. La pre-
mière dispose depuis longtemps d’un outil informa-
tique très performant sur les maniements de fonds
qu’elle a développé en interne et qui lui permet au-
jourd’hui d’offrir à ses utilisateurs une gamme de ser-
vices très développée. La deuxième était utilisatrice
du même logiciel que le nôtre et en a changé ré-
cemment en adoptant celui de l’UNCA lequel n’est
cependant pas satisfaisant au regard de nos besoins.
L’UNCA et la CARPA de Paris nous ont proposé de
nous joindre à eux dans le cadre du développement
de ce qui sera à la fin 2018 l’outil national commun
des 128 CARPAde France. Il sera établi sur la base de
l’existant parisien avec un moteur informatique
« contemporain » présentant plusieurs intérêts : d’une
part, un coût mutualisé au niveau national, donc ré-
duit (et inférieur à notre maintenance informatique
actuelle), d’autre part une expertise nationale parta-
gée, des fonctionnalités permettant des opérations
techniquement impossibles à Marseille jusqu’alors et
enfin une interopérabilité totale avec les autres
CARPA. L’enjeu dépasse notre barreau et devient na-
tional, car l’existence des CARPA permet à la profes-
sion de rester maitre de son autorégulation tout en
respectant le secret professionnel, la déontologie et
l’indépendance. Disposer d’un outil national désor-
mais commun est un gage de normalisation déonto-
logique au bénéfice de chaque avocat.
Il nous faut donc dès à présent nous préparer aux
changements à venir, mais également apporter les
aménagements qui permettront de faire en sorte
que le bon fonctionnement du système persiste
jusqu’à sa mutation. Si nous sommes parfaitement
conscients que le changement induit par la suppres-
sion des chéquiers a été un bouleversement dans
chacun de nos cabinets, il faut savoir que cela a mul-
tiplié par 6 à 7 la charge de travail du service manie-
ment de fonds en l’espace de quatre mois. Aussi,
nous engageons tous les jours de petites évolutions
dans le but de mieux servir la profession. C’est pour-
quoi et notamment, pour améliorer notre quotidien
les lettres chèques seront distribuées tous les jours à
16 h dans les boites.
VERS UNE MODERNISATION
DE LA CARPA
Au titre de l’année 2016, malgré des rendements des produits
financiers en baisse, la CARPA est toujours un contributeur
essentiel au fonctionnement de la maison de l’Avocat. Elle
intervient au titre notamment de la prise en charge d’une partie
du personnel de la maison de l’avocat, les locaux, la
bibliothèque… Les cotisations ordinales s’en trouvent réduites
d’autant et placent notre barreau parmi les plus performants de
ce point de vue.
LA CARPA
PAR PHILIPPE CORNET
PRÉSIDENT DÉLÉGUÉ DE LA CARPA