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Journal du Barreau de Marseille

numéro 2 - 2017

14

L

’évolution de notre maison vers une mo-

dernisation doit cependant s’opérer rapi-

dement afin que les services auprès des

avocats soient maintenus, voire améliorés.

À ce titre, la suppression des chéquiers qui est en

train de se terminer provoque une nécessaire muta-

tion. En effet, comme vous le savez tous les débits

s’opèrent désormais par émission de virements ou

de lettres chèques et cela suppose une réorganisa-

tion et l’acquisition d’un outil informatique perfor-

mant afin d’améliorer la fluidité. Dans cette optique

et de manière plus large, un audit est en cours non

seulement en ce qui concerne les maniements de

fonds, mais également toutes les fonctions mises en

œuvre au sein de la maison de l’avocat. Cela permet-

tra de disposer non seulement de la photographie

de l’existant, mais aussi d’adapter la gestion de la

maison de l’avocat vers les besoins nouveaux des

confrères pour un meilleur service.

Dans l’optique de ces changements, nous avons

échangé avec les CARPA de Paris et de Lyon. La pre-

mière dispose depuis longtemps d’un outil informa-

tique très performant sur les maniements de fonds

qu’elle a développé en interne et qui lui permet au-

jourd’hui d’offrir à ses utilisateurs une gamme de ser-

vices très développée. La deuxième était utilisatrice

du même logiciel que le nôtre et en a changé ré-

cemment en adoptant celui de l’UNCA lequel n’est

cependant pas satisfaisant au regard de nos besoins.

L’UNCA et la CARPA de Paris nous ont proposé de

nous joindre à eux dans le cadre du développement

de ce qui sera à la fin 2018 l’outil national commun

des 128 CARPAde France. Il sera établi sur la base de

l’existant parisien avec un moteur informatique

« contemporain » présentant plusieurs intérêts : d’une

part, un coût mutualisé au niveau national, donc ré-

duit (et inférieur à notre maintenance informatique

actuelle), d’autre part une expertise nationale parta-

gée, des fonctionnalités permettant des opérations

techniquement impossibles à Marseille jusqu’alors et

enfin une interopérabilité totale avec les autres

CARPA. L’enjeu dépasse notre barreau et devient na-

tional, car l’existence des CARPA permet à la profes-

sion de rester maitre de son autorégulation tout en

respectant le secret professionnel, la déontologie et

l’indépendance. Disposer d’un outil national désor-

mais commun est un gage de normalisation déonto-

logique au bénéfice de chaque avocat.

Il nous faut donc dès à présent nous préparer aux

changements à venir, mais également apporter les

aménagements qui permettront de faire en sorte

que le bon fonctionnement du système persiste

jusqu’à sa mutation. Si nous sommes parfaitement

conscients que le changement induit par la suppres-

sion des chéquiers a été un bouleversement dans

chacun de nos cabinets, il faut savoir que cela a mul-

tiplié par 6 à 7 la charge de travail du service manie-

ment de fonds en l’espace de quatre mois. Aussi,

nous engageons tous les jours de petites évolutions

dans le but de mieux servir la profession. C’est pour-

quoi et notamment, pour améliorer notre quotidien

les lettres chèques seront distribuées tous les jours à

16 h dans les boites.

VERS UNE MODERNISATION

DE LA CARPA

Au titre de l’année 2016, malgré des rendements des produits

financiers en baisse, la CARPA est toujours un contributeur

essentiel au fonctionnement de la maison de l’Avocat. Elle

intervient au titre notamment de la prise en charge d’une partie

du personnel de la maison de l’avocat, les locaux, la

bibliothèque… Les cotisations ordinales s’en trouvent réduites

d’autant et placent notre barreau parmi les plus performants de

ce point de vue.

LA CARPA

PAR PHILIPPE CORNET

PRÉSIDENT DÉLÉGUÉ DE LA CARPA