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Journal du Barreau de Marseille

numéro 4 - 2016

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ciété du Canal de Provence et d’Aménagement de la

Région Provençale et Franck Sanfilippo, chef du ser-

vice développement territorial et international de la

Société du Canal de Provence et d’Aménagement

de la Région Provençale.

On en venait alors au sujet épineux de la « fixation du

prix de l’eau » dont « les éléments constitutifs et le

contrôle » étaient décortiqués très minutieusement

par M. Philippe Grimaud, aujourd’hui premier

conseiller au tribunal administratif de Marseille,

après quelques années passées à la chambre régio-

nale des comptes Paca.

Enfin, se tenait une table ronde intitulée « quel juste

prix pour le service public de l’eau ? » animée par le

bâtonnier Marc Ringlé, avec la participation de :

M. Philippe Pierron, chef de service planification et

connaissances de l’Agence de l’eau Rhône Méditer-

ranée Corse qui exposait le rôle de contrôle, de sub-

vention et de taxation de l’agence de l’eau, M. Alain

Grossmann, directeur Méditerranée activité eau de

la société Veolia, qui dévoilait les objectifs et les

contraintes des prestataires privés, M. Laurent

Blanes, directeur de la régie des eaux de Martigues,

définissait le mode fonctionnement d’une régie, M.

Christian Lambert, président de tribunal administratif

honoraire et ancien référendaire à la cour de justice

des communautés traitait de l’importance des direc-

tives et jurisprudences européennes sur cette ques-

tion, Mme Marie Agnès Bordonneau, Docteur en

droit, chargée d’enseignement à Aix Marseille Uni-

versité, universitaire spécialisée et passionnée dans

le domaine de l’eau évoquait en particulier le carac-

tère divers et fluctuant du prix du m3 d’eau selon les

emplacements géographiques, les raisons diverses

en étant dues à de multiples facteurs, tenant notam-

ment aux coûts d’assainissement et non exclusive-

ment à l’éternelle opposition régie/concession.

Cette table ronde permettait de mettre en lumière

de nombreux aspects totalement ignorés de ce sujet

bien souvent polémique.

L’après-midi, était consacré à « l’actualité des modes

de gestion du service public de l’eau » sous la prési-

dence de M. Gilduin Houist, président du tribunal

administratif de Marseille. M. Emmanuel Pelisson,

consultant, président la société Finances Consult, ex-

posait les techniques de financement. Puis Me Sylvie

Laridan, avocat au barreau de Marseille & Benjamin

Valette, docteur en droit abordaient le thème des «

concessions et contrats, techniques contractuelles

sous l’impact de la réforme de la commande pu-

blique » évoquant notamment la question des

risques pesant sur le concessionnaire et la question

récemment réformée des modifications de contrats.

Une plage réservée aux « questions/réponses »

était animée par Me Christian Baillon-Passe, avocat

au barreau de Marseille et M. Renaud Thiele, pre-

mier conseiller à la cour administrative d’appel de

Marseille.

La journée était clôturée une nouvelle fois par une

magnifique synthèse du professeur Jean-Claude

Ricci, professeur agrégé émérite, de l’Université

d’Aix Marseille qui se posait la question d’une unifor-

misation du tarif de l’eau et de la prise en compte

dans celui-ci des nécessités environnementales et

de préservation. L’eau est une denrée rare avant que

d’être un produit marchand.

Le bâtonnier Marc Ringle clôturait les travaux en re-

merciant tous ceux qui ont contribué au succès de

cette journée, présidents et magistrats administratifs,

professionnels, avocats, personnel de l’ordre et natu-

rellement participants venus des quatre coins de

France pour ce rendez-vous désormais incontourna-

ble. Il appelait les uns et les autres à « relativiser » en

mesurant le confort procuré par le service public de

l’eau en France assurant à chacun l’usage courant de

ses quelques 145 litres journaliers moyens « d’eau

domestique », au regard du tiers de l’humanité dé-

pourvue d’accès minimum à un service d’assainisse-

ment et des pénuries frappant certains pays limitant

les quantités disponibles à seulement deux litres

d’eau par jour quand il ne s’agit pas d’eau souillée.

Il donnait rendez-vous à tous pour le vendredi 24

novembre 2017 pour évoquer les risques générés

par la présence de « L’eau dans la ville »

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