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21 | JDB MARSEILLE 4 / 2022 INTERNATIONAL mois, à savoir l’Europe qui protège, le numérique et l’environnement. En effet, comme rappelé par M. Didier Reynders, commissaire responsable de la justice à la Commission européenne, « Les avocats sont souvent les premiers intermédiaires entre les citoyens et le système judiciaire national. Ils jouent donc un rôle charnière dans le fonctionnement de l’État de droit, qu’il s’agisse de représenter les intérêts de leurs clients devant les juridictions, de les orienter par leurs conseils ou plus généralement de participer à la réflexion sur les améliorations possibles du système de justice » . En matière de justice, se trouvaient parmi les principaux sujets d’attention pour la profession d’avocat, la coopération pénale, la protection des adultes vulnérables, les défis de la cybercriminalité, la lutte contre la criminalité environnementale, les réseaux européens en matière civile commerciale et pénale, la formation des avocats et des juges au droit de l’Union. La DBF a ainsi réuni la profession d’avocat autour de certains de ces sujets majeurs à l’occasion de deux colloques labellisés « PFUE 2022 » : Le 1er intitulé « L’avocat au cœur d’une Europe qui protège contre les injustices » Au lancement de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, ce 1er colloque organisé le 12 janvier à Strasbourg avec le Conseil national des barreaux, la Conférence des bâtonniers, les barreaux de Paris et de Strasbourg, visait à promouvoir le rôle de l’avocat, acteur de l’État de droit, au cœur d’une Europe qui doit nous protéger contre les injustices. M. Jérôme Gavaudan, président du Conseil national des barreaux, Mme Julie Couturier, bâtonnière de l’Ordre des avocats du barreau de Paris, M. Bruno Blanquer, président de la Conférence des bâtonniers, M. Bruno Huck, bâtonnier de l’Ordre des avocats du barreau de Strasbourg, et M. Laurent Pettiti, président de la DBF ont ouvert cette journée. Cet événement s’est ensuite poursuivi par la tenue de quatre tables rondes portant sur les nouvelles garanties procédurales européennes pour les parties au procès, l’amélioration du droit des migrants, le rôle de l’avocat dans la responsabilité sociétale des entreprises, la lutte contre l’intimidation judiciaire. La journée a également été ponctuée par les interventions de M. Éric Dupond-Moretti, Garde des Sceaux, M. James MacGuill, président du CCBE, et M. Didier Reynders, commissaire européen à la justice à la Commission européenne. Le 2nd intitulé « L’avocat, acteur d’une Europe qui protège par le droit » Ce 2nd colloque a été organisé le 10 février à Paris avec le barreau de Paris et son incubateur. Cet événement s’est ensuite prolongé par l’organisation de plusieurs tables rondes, la 1ère portant sur le rôle de l’Union européenne dans la protection de l’indépendance de la justice. Les intervenants sont revenus sur les garanties nécessaires pour préserver l’État de droit face à la multiplication des atteintes subies par les acteurs de la justice. Une 2nde table ronde a porté sur les enjeux croissants de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et le projet de révision des règles en cours au niveau européen a été débattu. M. Clément Beaune, secrétaire d’État aux affaires européennes a clôturé la matinée. Dans l’après-midi, les participants ont pu participer à différents ateliers pratiques relatifs au nouveau parquet européen, à la réglementation européenne en matière de procédure d’insolvabilité, à l’utilisation des instruments de procédure civile européenne, ainsi qu’à l’intérêt pour l’avocat de soulever une question préjudicielle. La journée s’est achevée par la nuit européenne des legaltechs. Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, la DBF a également renforcé son information à destination des avocats par la création avec Lefebvre Dalloz d’un podcast intitulé « 15 minutes pour parler d’Europe » et dont la vocation a été de sensibiliser sur les travaux et les actions conduites dans le domaine de la justice sur le plan européen. A l’occasion de ces 24 épisodes, la DBF a pu interroger de nombreux acteurs européens tels que des eurodéputés, des fonctionnaires au sein des différents ministères ou institutions européennes, ou encore des magistrats de liaisons.

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