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Journal du Barreau de Marseille

numéro 2 - 2017

52

M. LE COMMISSAIRE GÉNÉRAL (MARINE)

THIERRY DUCHESNE,

Adjoint au préfet maritime de la Méditerranée

JDB : Pouvez-vous, en quelques

mots, retracer votre parcours ?

Thierry Duchesne :

Je suis juriste

de formation, mais j’ai passé le

concours de Commissaire de la

Marine. J’ai ensuite eu une carrière

embarquée de huit ans, au cours

de laquelle j’ai pu réaliser trois

vrais tours du monde dont je suis

très fier. J’ai également occupé

des postes dans l’action des

temps de mer au sein des Préfec-

tures maritimes de Brest, Cher-

bourg et maintenant Toulon. Je

suis vraiment très heureux d’ap-

porter à la Méditerranée ce que

j’ai découvert sur d’autres rivages.

JDB : Quel regard portez-vous sur

la création de la JULIS ?

T. D. :

Sa création remonte à 2001,

mais l’on va trouver au Tribunal de

Marseille, 3 pôles très

forts avec cette extension

à l’archéologie qui néces-

site, selon nous, des juri-

dictions spécialisées. Il y a

également la JIRS située

à Marseille et qui est

compétente en matière

de criminalité en mer.

Cette renaissance du Tri-

bunal maritime commer-

cial au travers du Tribunal

maritime et sa modernité nous in-

téressent beaucoup en matière

d’affaires de police de la naviga-

tion.

JDB : Est-ce que vous identifiez,

sur notre littoral méditerranéen,

des problématiques particu-

lières, des points d’intervention

qui attirent votre attention de

façon notable ?

T. D. :

Actuellement les probléma-

tiques majeures concernent la

protection de l’environnement au

sens large. Aujourd’hui par exem-

ple, la mer territoriale en Méditer-

ranée est classée à 80 % au titre

des aires maritimes protégées,

mais qui dit classement, dit zone

de droit avec l’éventualité d’infra-

ctions. Ce qui pose également

problème, c’est la création de

parcs éoliens qui occupent l’es-

pace et va générer un autre type

de contentieux : l’environnement,

la problématique des mouillages

pour préserver les herbiers de po-

sidonies. La problématique de la

sûreté maritime avec le terrorisme

en mer commence également à

s’affirmer. Il y a donc une action

assez importante dans ce do-

maine pour la protection des na-

vires, des manifestations à

proximité du littoral, sur le rensei-

gnement maritime.

JDB : Avez-vous une attente par-

ticulière envers les avocats ?

T. D. :

J’ai une attente très forte à

leur égard, car plus la connais-

sance du milieu maritime sera

bonne, mieux on se portera. C’est

l’avocat d’un cabinet maritime qui,

en cas d’accident de mer,

servira d’interface entre

nous, l’Autorité maritime

et l’armateur. L’avocat est

donc un partenaire direct

pour la protection mari-

time dans l’accident de

mer.

JDB : Est-ce que vous

pensez que la proximité

des avocats du Barreau de Mar-

seille permet également de mieux

comprendre les faits, de mieux

évoluer dans les dossiers ?

T. D. :

Plus on se connait, mieux on

travaille sur des situations de crise.

Je me réjouis d’être là aujourd’hui

parce que connaître quelques

avocats nous aidera demain dans

l’établissement d’une relation de

confiance pour travailler ensem-

ble rapidement.

Le Pôle maritime du tribunal

de grande instance de Marseille

ENTRETIEN AVEC

C’est l’avocat d’un cabinet maritime

qui, en cas d’accident de mer,

servira d’interface entre nous,

l’Autorité maritime et l’armateur.

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