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36 | JDB MARSEILLE 3 / 2023 Pierre : Paradoxalement, je te dirais la journée où l’on a obtenu le meilleur résultat c'est le samedi et ce fut la régate la plus longue. On devait initialement partir le matin vers 11 heures mais les conditions météorologiques ont retardé le départ qui est finalement intervenu vers 14 heures après que l’on ait subi un orage qui nous a trempé. On a donc régaté durant plus de deux heures avec cette fatigue du matin. Zoé : Pour ma part je dirais la première. Lorsque nous nous étions entrainés ensemble, il y avait eu à chaque fois très peu de vent. On a donc véritablement découvert notre équipage d’un coup, tant en situation de régate, qu’en situation de vent important. Quand on concourt à la Juris’cup avec la volonté d’obtenir un bon résultat, est-ce que ça devient difficile de concilier les journées de régate avec les soirées ? Louis : [rires] Très bonne question. Tu es obligé de faire les soirées avec le frein à main. C’est ce que j’ai fait. Ça ne t’empêche pas d’aller aux soirées. Mais tu ne peux pas être dans de bonnes conditions sur le bateau le lendemain si le soir tu fais la soirée à fond. D’ailleurs, cela ne serait pas correct vis-à-vis des autres membres de l’équipage. Flora : Je pense que ça dépend beaucoup des personnalités et des capacités de chacun. Quand on participe à la Juris’cup avec vraiment un esprit de compétition, le soir on est fatigué après la régate. Par ailleurs, dans notre cas, d’avoir senti qu’on était bien classé le premier jour et qu’à chaque fois ça se jouait à très peu dans le top 3, ça nous a donné encore plus envie d’être très en forme. Pierre : Et puis on a quand même profité. Les soirées étaient superbes. C’est juste qu’on n’a pas poussé les soirées au-delà de ce qui était raisonnable. Si vous deviez trouver un lien entre la voile et la profession d’avocat ce serait lequel ? Louis : L’existence d’éléments extérieurs imprévus qui sont toujours présents. Tu as beau vouloir tout planifier avant – et il faut le faire sur l’eau comme dans notre métier – il y a toujours des éléments imprévus qui arrivent. Il faut l’accepter. C’est important d’essayer de garder son calme quand ces éléments surviennent et de les gérer dans l’urgence. Flora : Je suis d’accord avec Louis. Tu as effectivement de nombreux imprévus et un sang-froid à garder en permanence. Après ces trois jours de Juris’cup, je retiendrais comme lien entre la voile et la profession d’avocat la maxime suivante : « Après la pluie vient le beau temps ». Quel évènement le plus marquant vous retenez de ces trois jours de régate ? Zoé : Le passage sur la ligne d’arrivée lors de la troisième manche où jusqu’à la dernière seconde on ne savait pas si on allait terminer premier, deuxième ou troisième. La régate était tellement serrée avec nos concurrents que ça s’est joué à rien et la tension était à son comble jusqu’au bout. Louis : Oui, il y a eu ce moment de passage de la ligne d’arrivée qui a été extrêmement marquant. Mais je retiendrais également le deuxième jour lorsque l’on termine premier de la régate. On avait été troisième la veille et cela nous a permis de nous prouver qu’on pouvait aller chercher la première place au classement final. Flora : En dehors de ces instants, je retiens aussi l’attitude des autres équipes, notamment le cabinet Rivière avocats et le barreau de Nantes qui ont terminé sur le podium également. Bien que les régates aient à chaque fois été extrêmement [ Bien que les régates aient à chaque fois été extrêmement serrées, elles l’ont toujours été avec le sourire� ] FLORA RAYBAUD GÉLINOT [ Ramener la coupe à la maison l’année prochaine, on aimerait bien� Mais c’est une catégorie qui est très compétitive avec des temps très serrés et des concurrents sérieux� Rien n’est acquis� ] PIERRE URIOT DOSSIER / 32 E JURIS'CUP

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