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également votre sentiment que les avocats marseillais n’ont pas peur de vous accueillir dans la profession. L’année dernière l’École des avocats du sud-est a affrété un voilier dans le cadre de la Juris’Cup, ce qui à mon sens illustre vos propos. Est-ce que l’un de vous peut nous décrire comment cela s’est déroulé ? F lorent O liver : Avec mon camarade Emilien G oguel-M az et, qui avait lui aussi une fonction de représentation des élèves au sein de l’école, nous avons relancé le bateau de l’ED ASE à la J uris’Cup. Cela faisait quelques années que l’école n’avait plus participé à cet évènement. Ç a nous a demandé un travail important puisque que nous n’avons pas bénéficié de l’aide des sponsors des années précédentes, du choix du sk ipper et autres. On est un peu parti d’une page blanche, mais l’entraide a l’école à fait son œ uvre puisque le sk ipper a été trouvé via un élève-avocat qui en connaissait un et certains des sponsors ont aussi été trouvés grâ ce à des contacts d’élèves de l’école. A l’issue de la course, le barreau de M arseille nous a remis le trophée du barreau de M arseille pour symboliser ce retour des élèves-avocats au sein de la J uris’Cup. Est-ce que vous pouvez nous dire en quelle année vous vous êtes inscrit au barreau de Marseille et dans quelles conditions ? Alain Provansal : J ’ai prêté serment le 20 novembre 1972 à la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence. M on grand-père et mon père étaient avoués près du tribunal de grande instance de M arseille. Q uand je suis sorti de la faculté de droit j’ai intégré l’étude de mon père en qualité de clerc. J ’hésitais avec la carrière universitaire mais ne regrette pas mon choix. M on père avait la réputation d’être un bon juriste, voire un très bon. Pas facile à vivre, mais très bon pour apprendre. J ’ai fait quatre ans de cléricature puis j’ai obtenu le diplô me d’avoué. La loi de fusion du 30 décembre 1971 est intervenue et le décret de septembre 1972 nous a permis d’intégrer la profession d’avocat. J ’ai prêté serment en 1972, alors que je ne me voyais pas du tout être avocat et puis j’ai fait 45 ans d’avocature. S y lvie Campocasso : J ’ai prêté serment le 3 décembre 1979, avec cette précision qu’il n’existait pas l’école d’avocats à l’époque et qu’on réalisait un stage de trois à cinq ans après avoir prêté serment. J e me suis inscrite au barreau de M arseille au sein duquel j’ai commencé à travailler dans un premier cabinet en qualité de « stagiaire ». Puis j’ai eu la chance de poursuivre mon stage au sein d’un second cabinet, celui de M aître Henri T rolliet et André Piot-Rolland. Les sept années passées au sein de ce cabinet ont été extrêmement enrichissantes du point de vue humain et professionnel. En 1987, j’ai quitté le barreau de M arseille pour débuter une nouvelle collaboration au sein de celui d’Aix-en-Provence, puis j’ai créé mon propre cabinet en 1991. J ’avais gardé des liens forts avec le barreau de M arseille. J e suis marseillaise, mon ancrage est marseillais, j’ai des amis au sein du barreau, de la famille. D ans les années 2013-2014, pour des raisons professionnelles liées à un client institutionnel, s’est posée la question que je me réinscrive au barreau de M arseille. J e me suis saisie de l’occasion. Ç a a été extraordinaire. J ’ai retrouvé ma " maison" . J ’ai été accueillie avec une gentillesse et ce qu’on pourrait appeler une réelle confraternité. Quel est votre souvenir le plus marquant lorsque vous avez débuté la profession d’avocat ? S y lvie Campocasso : M on dossier 1979-1 : mon tout premier dossier. Il s’agissait d’un divorce par consentement mutuel de deux personnes, un peu marginales, vivant en Ardèche. On avait fini par trouver un accord et les époux avaient convenu de ne pas fixer de pension aliDOSSIER 30 | JDB MARSEILLE 2 / 2023

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