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10 | JDB MARSEILLE 2 / 2023 LA PAROLE AUX COMMISSIONS / JEUNE BARREAU La justice restaurative reste un concept peu connu des praticiens du droit mais également des justiciables, comment vous y êtes-vous intéressée ? D ans le cadre de l’exercice de mes fonctions au sein de l’association d’aide aux victimes mon rô le est de proposer un cadre d’accueil et d’écoute à des personnes s’estimant victime d’une infraction pénale, quel que soit le stade d’avancement de la procédure pénale. Il m’est souvent apparu que le procès pénal n’apportait pas nécessairement toutes les réponses attendues par les victimes et qu’un espace de dialogue devait être mis en place entre les acteurs principaux du procès : les auteurs et les victimes. Lorsqu’en 2018 l’association F rance victime a proposé des formations sur le concept de justice restaurative je m’y suis tout de suite intéressée : cela a été l’occasion de connaitre les enjeux liés à la mesure, savoir comment informer les personnes susceptibles de vouloir y participer et correctement les orienter. Au cours de la formation j’ai été amenée à travailler sur les deux types de rencontres La loi du 15 aout 2014 relative à l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité des sanctions pénales est venue consacrer le concept de justice restaurative, la circulaire relative à sa mise en œ uvre ne sera diffusée qu’à compter du 15 mars 2017. Le nouvel article 10-1 du code de procédure pénale prévoit que des mesures de justice restaurative peuvent être instaurées « à l'occasion de toute procédure pénale et à tous les stades de la procédure », ou dans la phase d’exécution de la peine. En complément du procès pénal, la mesure de justice restaurative a donc pour but de reconstruire le lien social entre des personnes se reconnaissant auteurs et victimes d’infractions pénales. A l’occasion de la sortie du film « Je verrais toujours vos visages » écrit et réalisé par J eanne Herry qui met en scène le parcours d’individus ayant souhaité se confronter à une mesure de justice restaurative, la commission du jeune barreau a interrogé M adame Camille J ourdan, cheffe du service d’Aide aux victimes d’urgence au sein de l’AV AD et animatrice des rencontres organisées entre les auteurs et victimes à M arseille. PRO PO S RECCUEILLIS PAR M E G IULIA PET I T LA JUSTICE RESTAURATIVE : RÉPARER LES MAUX AVEC LES MOTS

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