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F ort de ses vingt-trois commissions et de ses nombreuses associations, le barreau de M arseille permet d’illustrer la réalité selon laquelle la profession d’avocat ne s’arrête pas au seuil de nos cabinets. Q uotidiennement, de nombreux confrères et consœ urs choisissent de s’investir au sein du barreau, notamment en s’engageant auprès de ses commissions. Bien que majoritairement organisées par discipline du droit, certaines commissions et associations reposent sur des centres d’intérêts qui apparaissent a priori comme extra-juridiques. Parmi celles-ci : l’association « les œnologues du Palais» et la commission sport. M ichel K hun a créé la première et M arc D ez euz e est un éminent représentant de la seconde. Q ue vous soyez plutô t « Mens sana in corpore sano » ou plutô t « In vino veritas », que vous aimiez « boire des coups » ou que vous préfériez en porter, vous apprécierez cet interview . Mathieu Jacquier : Marc, est-ce que tu peux nous décrire ton parcours professionnel et sportif ? Est-ce que ça a été difficile de lier les deux ? M arc D ez euz e : J ’ai commencé le judo à l’â ge de six ans. J ’ai rapidement eu des résultats au niveau national : champion de F rance en minime (13-14 ans), podium en cadet (15-17 ans) podium en junior (18-20 ans). Au lycée, j’étais inscrit en section sport-études judo au lycée N ord de M arseille, ce qui me permettait de concilier le sport et les études, puisque je m’entrainais quasiment tous les jours au judo. Après le baccalauréat, je me suis orienté vers des études de droit qui m’ont passionnées rapidement. C’est par ailleurs devenu compliqué de concilier le sport de haut niveau avec les études. Pendant mes années d’université, les meilleurs de mes concurrents avaient arrêté leurs études pour se consacrer totalement au judo. Ils s’entrainaient une ou deux fois par jour, alors que pour ma part, je ne m’entrainais plus que trois ou quatre fois par semaine. Le fossé s’est donc assez rapidement creusé. Q uand je suis entré dans la profession d’avocat, j’ai continué à m’entrainer régulièrement, à faire des compétitions, mais davantage en loisir. J ’ai ensuite développé mon cabinet et n’ai quasiment plus fait de compétitions pendant dix - quinz e ans. Il y a quelques années, alors que j’étais davantage libéré sur le plan professionnel et familial, mes enfants étant devenus adultes, j’ai souhaité reprendre la compétition en catégorie vétéran (> 30 ans). Assez rapidement, les résultats ont été satisfaisants. En 2016, j’ai découvert la discipline du jiu-jitsu brésilien qui est un art martial plus axé sur le combat au sol, alors que le judo est plutô t axé sur le combat debout. J ’ai assez rapidement performé dans cette discipline en obtenant à quatre reprises le titre de champion du monde master (> 30 ans) en jiu-jitsu brésilien, à dix reprises le titre de champion d’Europe master en jiu-jitsu brésilien. Parallèlement, en judo, j’ai remporté depuis 2017, de nombreux tournois sur le circuit national vétéran ainsi que la troisième place au dernier championnat du monde vétéran et le titre de vice-champion de F rance vétéran 2022. J ’ai récemment accédé au grade de ceinture noire de jiu-jitsu et je suis ceinture noire 4ème dan de judo. En semaine, je m’entraine quasiment deux heures chaque soir, à partir de 19h30, au judo ou au jiu-jitsu brésilien, après avoir quitté mon cabinet d’avocat. Le samedi et le dimanche, je fais des séances de préparations physiques d’une heure environ. Concilier le L’interview confraternité SPORT ET ŒNOLOGIE DOSSIER 38 | JDB MARSEILLE 2 / 2023

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