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ÉVèNEMENTS

des deRnieRs mois

Journal du Barreau de Marseille

numéro 2 - 2016

47

[ L’art des femmes

pour la justice ]

8 maRs 2016

L

e sujet était en pleine actualité car, qu’il s’agisse du rappeur Orel-

san attaqué par des associations féministes pour des textes d’une

violence inouïe à l’égard des femmes, ou du projet de loi relatif à la li-

berté de création, à l’architecture et au patrimoine, les artistes ne sau-

raient avoir d’autres droits que ceux du citoyen lambda au risque de

bafouer le principe de l’égalité de tous devant la loi, c’est une responsa-

bilité morale et juridique.

C’est dans ce contexte que le public découvrait Elisabeth Barillé écri-

vain et journaliste qui défendait l’« Art politique » d’Alexandra Kollan-

tai, figure russe à l’origine du droit au divorce par consentement

mutuel et du droit à l’avortement obtenu dès 1920 en Russie. Cette

femme ministre soviétique est à l’origine du choix de la date du 8 mars

commémorant la révolte d’ouvrières russes d’où le nom de « Journée

Internationale du Droit des Femmes ». Après elle, l’« Art photogra-

phique » était présenté par Clara Feder qui parlait des femmes qui

l’inspirent dans son travail. L’« Art architectural » était présenté par Co-

rinne Vezzoni élue femme architecte 2015 qui évoquait son parcours

pas toujours simple dans un milieu d’hommes, mais facilité par des

concours d’architecture où l’on masque le nom du candidat. Et enfin

l’« Art oratoire » de Gisèle Halimi était exposé par l’historienne Cathe-

rine Marand-Fouquet qui rappelait les grands moments et plaidoiries

historiques de ce grand avocat. Quant à l’« Art théâtral » c’est la comé-

dienne Julie Debazac qui témoignait à sa façon de la féminisation de la

profession d’avocat au travers de son personnage de la série « Avocats

et Associés », l’un des premiers à présenter à la télévision française une

femme en robe d’avocat (après Marie-France PISIER au cinéma).

C’est donc par leur action et leur talent à défendre leur art, que ces

femmes ont montré qu’il n’y a pas de justice sans égalité et d’égalité

sans justice. C’était le mot de la fin justifiant le thème de cette confé-

rence sur le droit des femmes à disposer d’elle-même.