Ordre des avocats au barreau de Marseille

Historique

Les Avocats font nécessairement partie d'un Barreau établi auprès tribunal judiciaire ou éventuellement, de plusieurs de ses Tribunaux.
Il existe aujourd’hui 163 barreaux en France, puisqu’en vertu de la loi du 31 décembre 1991 les barreaux ont la possibilité de se regrouper dès lors qu’ils sont situés dans le même ressort de la Cour d’appel. L’inscription au barreau est un préalable obligatoire pour exercer la profession.

Le décret impérial du 14 décembre 1810 établit la profession d'avocat et son ordre

Les bases d'un ordre de la profession d'avocats, supprimée à la Révolution, sont posées par la Législation napoléonienne. le décret du 14 décembre 1810 définit la mission publique de l'avocat dans le cadre de barreaux assurant à la fois la qualification et la discipline professionnelle et dont la géographie recoupe celle des tribunaux. L'évolution vers une institution ordinale de plein exercice est consacrée par la loi du 31 décembre 1990.

Lire le décret impérial de 1810
dans sa version intégrale ici

Les bâtonniers de l'Ordre des avocats de Marseille depuis 1810
Plaque en marbre au Palais de Justice de Marseille - Salle des pas perdus

Au cours des années qui ont précédé la guerre de 1939-1945, les juridictions marseillaises étaient extrêmement éparpillées.

Les chambres civiles et correctionnelles occupaient ce que nous appelons maintenant «le Vieux Palais»; le tribunal de commerce était logé à la Bourse, de telle sorte que, d'une part les avocats spécialisés en droit commercial avaient leur cabinet au début de la rue de la République et que, d'autre part les passants amusés ou stupéfaits voyaient les avocats descendre et remonter la rue Paradis, robe sous le bras, à toute allure (certains mêmes, très rares, il est vrai, gardaient leurs robes sur leurs vêtements afin de grignoter quelques minutes dans le but de parvenir à plaider dans les deux endroits). Le conseil de prud'hommes se trouvait rue Montgrand, le tribunal administratif à la Préfecture, le tribunal de police rue Breteuil.

Mais le sommet de l'éparpillement concernait les Justices de Paix :

  • le 1er canton était à l'Hôtel de Ville, le 2e rue Montgrand, le 3e boulevard des Dames, le 4e à a Belle de Mai, le 5e rue Montgrand, le 6e à la Plaine, le 7e au Prado, le 8e rue Montgrand.

On peut imaginer le ballet des avocats stagiaires courant à bicyclette de Justice de Paix en Justice de Paix. Le stage comportait de vingt à trente stagiaires. Les conférences avaient lieu une fois par mois et le Bâtonnier déterminait le sujet à traiter. Les lauréats étaient élus par leurs pairs.

Puis un recentrage s'est dessiné, le tribunal de commerce ayant émigré de la Bourse au « Nouveau Palais », palais jouxtant l'ancien, les Justices de Paix abandonnant les quartiers lointains pour devenir le tribunal d'instance, le tribunal administratif quittant la préfecture pour se rendre à l'angle du Cours Pierre Puget et de la rue Breteuil. Seul le conseil de prud'hommes s'éloigna pour s'installer rue Rigord.


Puis la cour administrative d'appel a été créée à Marseille. La guerre amènera les perturbations que l'on connaît, la plupart des avocats mobilisés. Puis vint la cruelle période de l'occupation, avec ses difficultés pratiques (il fallait deux heures pour aller à la Cour, le tram étant le seul moyen de locomotion existant). Les restrictions alimentaires, et surtout l'abominable régime des confrères juifs ou appartenant à des réseaux de résistants.

Notre barreau eut la chance d'avoir pendant toute cette période, en la personne de Me BONTOUX, un Bâtonnier qui défendit courageusement et efficacement notre Barreau.

Ensuite, les habitudes reprirent, fragmentées par la période au cours de laquelle le tribunal de grande instance officiait rue Fongate, pour aboutir maintenant dans le « Nouveau Palais ».

Au travers de tous ces évènements auxquels il faut ajouter l'importante création de la CARSAM (Caisse des règlements Pécuniaire et des services des Avocats de Marseille), notre Barreau a évolué (les tâches des Bâtonniers et du Conseil de l'Ordre sont devenues écrasantes). Mais l'esprit de ses membres, fait d'indépendance et de confraternité, est demeuré.

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