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Journal du Barreau de Marseille numéro 4 - 2018 12 OCTOBRE LA PRÉVENTION COMME VECTEUR DE DÉFENSE DE LA SOCIÉTÉ É V È N E M E N T S D E S D E R N I E R S M O I S 38 La maison de l’Avocat a eu le plaisir d’accueillir la conférence sur la question de la prévention comme vecteur de défense de la société organisée avec l'association Droit Santé et Prévention. Représentée par son président, Monsieur Jean Gabert, professeur de bio- chimie et biologie moléculaire à l’hôpital Nord, sous le patronage du ministère de la Santé et de l’APHM. De nombreux intervenants, provenant du milieu médical, juridique et de la société civile en général, se sont succédé à la tribune pour donner un regard croisé sur cette question majeure de la prévention. La prévention est définie par le Trésor de la langue française comme l’ensemble de mesures destinées à éviter un événement que l’on peut prévoir et dont on pense qu’il entraînera un dommage pour l’individu ou la collectivité. Cette notion nous oblige à repenser la manière dont le législateur doit aborder la réglementation. L’adage « mieux vaut prévenir que guérir » semble ne pas avoir perdu son sens, puisque la situation économique, écologique actuelle nous oblige à revoir notre façon d’envisager le futur. En effet, l’humain a compris, depuis peu, que son comportement influençait inéluctable- ment sonmilieu naturel. Lors de cette rencontre, cette probléma- tique a donc été abordée dans plusieurs do- maines donc la santé en général, et le droit. Par exemple, les risques médicaux, qui sont au centre du bien-être de chaque individu qui est un but essentiel, afin de connaitre l’intérêt de prévenir les risques pour limiter l’apparition de maladie à traiter. De même, la prévention doit être réalisée au plus tôt, auprès des jeunes populations afin que les difficultés liées aux drogues ou à la délin- quance puissent être évitées. D’un point de vue de la santé publique, l’étude d’élément pathogène comme le stress ou les UV en matière de la der- matologie, facteurs de risque différent, a démontré que la réduction de l’exposition permettait de minimiser l’apparition de la maladie. De manière beaucoup plus inquiétante, les scientifiques présents ont indiqué que les recherches en matière de génétique ont réussi à démontrer que l’environnement avait une influence sur le génotype. Ce qui veut dire que l’espèce humaine doit ga- rantir un habitat sain pour prévenir toutes évolutions, et tout faire pour préserver la planète. En effet, il est nécessaire pour réduire l’apparition de la pathologie de dis- criminer les facteurs de risques chez l’indi- vidu afin de le traiter avant l’apparition des symptômes, comme pour la maladie d’Al- zheimer. Cela en limite nécessairement les conséquences. La médecine chinoise, déve- loppée depuis des centaines d’années, a été prise en exemple pour sa visée préventive. Elle privilégie l’entretien du corps non ma- lade pour prévenir les maladies. Pour finir, et parallèlement, différents in- tervenants ont présenté leurs travaux sur la prévention des risques naturels, dont la lutte se fonde également sur la prévention des risques. Éduquer les populations pour prévenir les risques encourus, et légitimer par voie de conséquence la règlementation fondant la prévention. À l’issue de ces fructueux travaux, les inter- venants et l’équipe d’organisation ont été chaleureusement remerciés. Le bâtonnier Geneviève Maillet, a été félicitée au nom de tous pour l’audacieux défi qu’elle a re- levé avec brio : rassembler une étonnante diversité d’intervenants qui, avec l’appui de l’auditoire, ont su sortir de leurs spéciali- tés pour tisser des liens qui ont permis de souligner que la prévention est une néces- sité, et construire une vision commune et riche de la prévention autour de la prise en compte de l’humain. Merci aux nombreux intervenants : Géraldine Adrai-Lachkar, avocat au barreau de Marseille - Élisabeth Audouard, avocat au barreau de Marseille -Alain Baumelou, directeur du centre intégré de médecine traditionnelle chinoise en France -Fabrice Barlesi, professeur, chef du service d’oncologie multidisciplinaire et innovations - Marie Bonnet, psychanalyste -Philippe Berbis, vice-doyen de la faculté de médecine, chef du service dermatologie et vénérologie -Mathieu Ceccaldi, professeur en neurolo- gie, chef de service à l’hôpital de la Timone -Marc André Ceccaldi, avocat au barreau de Marseille, spécialiste en droit de la santé -Brice Combe, avocat au barreau de Marseille, conseiller municipal délégué aux risques naturels -Régis Costello, professeur d’hématologie, hôpital de la Conception - Gilbert Derderian, expert, ingénieur, président de l'association ANA-INHESJ-Med - Jean Gabert, professeur de biochimie et biologie moléculaire à l’hôpital Nord - Charles-Henri Garié, Vice-Amiral, commandant le bataillon des Marins-Pompiers de Marseille - Jean-François JANIN, IGPEF (Hon), président URBA 2000 -Geneviève Maillet, bâ- tonnier de l’Ordre des avocats au barreau de Marseille - Dominique Rossi, président du Comité médical d’éta- blissement de l’APHM, professeur d’urologie hôpital Nord -Jean-Charles Lardic, directeur de la prospective de la ville de Marseille - Annie Levy-Mozziconacci, médecin généticienne, maitre de conférences à l’AMU - Georges Léonetti, professeur de médecine légale, hô- pital de la Timone thérapeutiques, hôpital Nord -Chris Loska, consultante relations France-Chine – Marylène Mas, coordinatrice du pôle santé de l'AAJT - Antoine Roch, professeur, chef de service des urgences de l’hô- pital Nord -Franck Paganelli, chef du service de car- diologie, hôpital Nord -Christophe Piney, directeur du centre pénitentiaire de Marseille - Isabelle Tostivint, néphrologue à l’hôpital la Pitié Salpêtrière à Paris, responsable adjoint du 1er centre intégré de médecine traditionnelle chinoise en France

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