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Journal du Barreau de Marseille 36 numéro 3 - 2018 LIBRES PROPOS nelle et très motivée. J’ai ainsi le sentiment que mon rôle ne tient qu’à veiller à la consolidation de ces acquis. Madame la Présidente, en consultant la lettre de la Jus- tice administrative de juin 2018, il ressort du dernier rapport public une augmentation des affaires réglées devant les juridictions administratives en 2017 et notam- ment devant les cours administratives d’appel avec un gain de plus de 2,2 % des affaires traitées. Pour la pre- mière fois, les affaires jugées sont plus importantes que les affaires nouvellement enregistrées. Qu’en pensez- vous et que proposez-vous pour améliorer davantage le traitement des dossiers au niveau de la cour administra- tive d’appel de Marseille ? Il est vrai que les résultats sont incontestablement bons. Ces bons résultats sont néanmoins toujours fragiles parce que la juri- diction administrative est toujours exposée à une hausse tendancielle du nombre des affaires dont elle est saisie, que ce soit en première instance ou en appel. Un de mes objectifs est d’appréhender cette ju- ridiction comme un ser- vice public et, à cet effet, d’adapter, autant qu’il est possible, le traitement des af- faires à leurs enjeux et à leurs difficultés réelles. Je ne vous cache pas que j’ai, en particulier, pour ambition d’aug- JDB - Madame la présidente, vous êtes rentrée en fonc- tion au mois de février 2018, pouvez-vous nous rappeler votre parcours? Laurence Helmlinger : Je suis une magistrate des juri- dictions administratives du fond depuis maintenant fort longtemps. J’ai également eu une carrière variée dans l’administration dite active : direction d’administration cen- trale, secrétariat général du gouvernement et même cabi- net. J’ai aussi occupé une fonction administrative un peu particulière qui a été celle de secrétaire générale des tri- bunaux administratifs et des cours administratives d’appel. Enfin j’ai été intégrée au Conseil d’État en décembre 2014 et j’ai donc connu l’office du juge de cassation. La cour ad- ministrative de Marseille est la première juridiction que j’ai le plaisir et l’hon- neur de présider. Quelles sont vos pre- mières impressions sur la pratique de la cour ad- ministrative d’appel de Marseille? Je dois dire que les pre- mières impressions ont été d’excellentes sur- prises. J’ai trouvé une ju- ridiction en très bon état de fonctionnement et j’en rends hommage à mon immédiate prédécesseur en la personne de la présidente Lucienne Erstein. J’ai trouvé une équipe de magistrats et plus largement de collaborateurs de greffe très opération- Interview Laurence Helmlinger Présidente de la cour administrative d’appel de Marseille Madame Laurence Helmlinger, conseillère d’État, a été nommée le 17 février dernier, présidente de la cour administrative d’appel de Mar- seille. Me Julien Ayoun, directeur de la publication, et Me François Morabito, avocat au barreau de Marseille, l’ont rencontrée. J'ai, en particulier, pour ambition d’augmenter le nombre des affaires traitées par ordonnance, dans le strict souci de concentrer les forces vives des magistrats, oh combien précieuses, au traitement des affaires les plus exigeantes et les plus difficiles.