EN DIRECT DE LA CARPA
Journal du Barreau de Marseille
numéro 3 - 2016
18
Tu viens d’être désigné président délégué de la
CARPA. Peux-tu te présenter aux confrères qui ne
te connaitraient pas ?
Je suis élu depuis de nombreuses années au sein de cette
maison ayant exercé deux mandats à l’ordre et deux man-
dats à la CARPA, avec des missions aussi diverses que se-
crétaire de l’ordre, délégué du bâtonnier à la commission
du jeune barreau, directeur de la publication du journal
du barreau, délégué de deux bâtonniers et président de la
commission économie et entreprise, trésorier de l’ordre et
de la CARPA. Ouf ! Je crois n’avoir rien n’oublié. Le temps
passe trop vite !
Aujourd’hui, le bâtonnier Fabrice Giletta m’a fait l’hon-
neur de me demander d’être son président délégué de la
CARPA. J’en suis évidemment heureux et l’ai sincèrement
remercié de sa confiance quand il me l’a proposé au
début du mois de juin, le Bâtonnier Paolacci ayant dû
mettre un terme à sa délégation. Par-delà des mots qui
peuvent apparaître convenus, il y a deux réalités. D’une
part, c’est évidemment le prolongement de plus de 10 an-
nées de vie dans cette maison. D’autre part, c’est aussi
une lourde charge par les responsabilités qu’elle im-
plique.
L’une de tes premières missions sera de supervi-
ser la suppression progressive des chéquiers…
Que va-t-il se passer ?
Cette suppression progressive, comme son nom l’indique,
va se faire en plusieurs étapes. Tout remonte en fait à un
contrôle classique de la commission de contrôle des
CARPA en 2014. Nous n’en avons eu le résultat qu’en 2015
au travers d’un rapport qui est venu souligner que nous
étions le dernier barreau à utiliser
un chéquier individuel par avocat
ou structure. Cela posait un vrai pro-
blème avec notre règlementation
qui nous impose un contrôle a priori
des opérations de débit … Il
n’échappera en effet à personne que
si jusqu’à 38 000 euros les confrères
peuvent établir un chèque sous leur
seule signature, le contrôle est forcé-
ment a posteriori. C’est cette parti-
cularité du barreau de Marseille qui
a été pointée par la commission de
contrôle.
Je passe sur les péripéties de la pro-
cédure qui ont fait que, parfois, le
barreau, la CARPA et notre bâton-
nier plus particulièrement ont pu lé-
BERTRANDDE HAUT DE SIGY,
président délégué de lA cArpA
“ONTOUCHEDUDOIGT, DANSLESÉCHANGESQUOTIDIENSQUENÉCESSITE
LAGESTIONDECETTEMAISON, LADIVERSITÉDUBARREAU. ”
Propos recueillis par Julien Ayoun
INTERVIEW
Bertrand de Haut de Sigy succède en qualité de président délégué de la CARPA au bâtonnier Pierre
Paolacci, qui a œuvré pendant longtemps pour qu’Ordre et CARPA forment une seule et même
maison dans un souci d’intérêt général. Notre confrère - qui a déjà une solide expérience au sein de
la Maison - partage la même vision.