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DEONTOLOGIE

Journal du Barreau de Marseille

numéro 3 - 2016

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Mode de traitement des dossiers

Une moyenne de 800 dossiers par an est trai-

tée par la commission déontologie du barreau.

Chaque jour, le secrétariat reçoit et traite une

dizaine de courriers. Les saisines de la commis-

sion concernent tous types de litiges ou/et de

demandes. Il peut s’agir de litiges entre

confrères du même barreau ou du barreau de

Marseille et d’un barreau extérieur, d’un litige

ou d’une demande de renseignements de

clients concernant leur avocat, ou même l’avo-

cat de leur adversaire, de litige entre un huis-

sier et un avocat, de demande d’avis de la part

d’un avocat, d’une demande d’arbitrage ou de

conciliation, etc.

Un premier tri est effectué par Madame Nora Kaddous

puis le référent de permanence traite les demandes né-

cessitant une réponse urgente ou réoriente les demandes

dépendant d’un autre service, comme par exemple la

commission des honoraires ou la commission responsabi-

lité civile professionnelle du barreau, ainsi que les de-

mandes non recevables. Il convient de préciser que parmi

les référents, l’un est membre de la commission honoraire

et l’autre de la commission responsabilité civile profes-

sionnelle, ce qui permet le lien avec ces deux commis-

sions. Il est courant que

certains dossiers soient

ouverts dans les trois

commissions et traités pa-

rallèlement, bien que les

délais de traitement ne

soient pas les mêmes et la

procédure également dif-

férente.

Le principe du contradic-

toire est respecté scrupuleusement par la commission de

déontologie. Ainsi, en cas de litige par exemple, chaque

demande est adressée dans son intégralité à l’avocat mis

en cause qui est averti que sa réponse pourra être trans-

mise également dans son intégralité à la partie adverse.

Les pièces communiquées dans ce cadre ne sont pas sou-

mises au secret professionnel et le courrier du bâtonnier

n’est pas confidentiel. Dans le cadre de cet exemple, après

avoir recueilli les explications des deux parties, le délégué

en charge du dossier procède à une analyse de celui-ci et

la soumet pour décision au bâtonnier. Les décisions du

bâtonnier prises à l’issue du traitement de l’affaire par la

commission déontologie sont celles-ci: classement de la

plainte, rapport au conseil de l’ordre, transmission à la

commission de déontologie, arbitrage, comparution de-

vant le conseil de l’ordre, rappel déontologique.

Le problème de l’absence de réponse

au bâtonnier

La commission est malheureusement trop souvent

confrontée au problème du défaut de réponse des

confrères au courrier adressé par le bâtonnier. Ce qui, au-

delà des difficultés que cela génère dans l’instruction du

litige, se conçoit comme un manquement aux règles de

courtoisie qui gouvernent l’exercice de notre profession.

En tant que tel, ce défaut de réponse peut être sanc-

tionné. Ce qui est désagréable

pour tout le monde. Il est

bien entendu que dans l’in-

térêt de tous, une nécessaire

collaboration de l’ensemble

des confrères s’impose afin

que chaque réclamation,

plainte, ou demande d’avis

soit traitée dans des délais

acceptables. Bien entendu,

les membres du conseil de l’ordre, membres de la com-

mission déontologie, sont au service de tous, de manière

désintéressée. Ils ne comptent pas leur temps pour trou-

ver des solutions au problème de chacun d’entre nous.

Il n’en demeure pas moins qu’il faut garder à l’esprit que

ce qui fait la grandeur de notre profession, c’est le respect

des règles qui la régissent. Elles permettent de fonction-

ner et d’échanger en bonne intelligence, sans jamais né-

gliger l’intérêt de nos clients. Pour cela, il n’est pas inutile

de rappeler que notre serment et les règles édictées par

notre RIN doivent nous guider chaque jour dans notre

travail et nos relations vis-à-vis des magistrats, de nos

clients et bien entendu de nos confrères. C’est également

grâce à nos règles déontologiques que nous pouvons im-

poser à tous notre indépendance.

Unemoyenne de 800dossiers par an est

traitée par la commission déontologie

du barreau

Madame Nora Kaddous et Me Louisa Straboni