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CULTURE

Journal du Barreau de Marseille numéro 1 - 2014 21

U

n livre qu’on lit d’une seule traite tout simplement parce que « ça vous prend là », ce qui, bien sûr, est le but recherché. Objectif atteint ! Un scénario surprenant ! Une intrigue haletante ! Et ce dénouement improbable ! Mais où donc l’auteur est-il allé chercher tout ça ?

Les portraits des différents personnages sont très réussis, avec des personnalités multiples et très marquées. On ne vous citera que l’avocat - celui de Marseille et celui de Nancy -, la juge d’instruction et le journaliste, autant adversaires que complices.

Un régal ! Et puis nous avons bien aimé aussi la peinture de la vie étudiante, le côté « polar marseillais », la société nancéienne, l’amitié des amis ou ex-amis, autant de situations et de comportements dans lesquels certains lecteurs, à n’en pas douter, pourront puiser des souvenirs personnels.

Pour les journalistes, un fait-divers mystérieux. Pour la Justice, une affaire délicate. Pour l’auteur, une manière de décrypter les rapports complexes entre le monde de la Justice et la presse… au risque de se perdre.

La quatrième de couverture indique que l’auteur fut un temps avocat au Barreau de Marseille.

JOURNAL DU BARREAU : Jean-Baptiste Leccia, com-bien de temps avez-vous été des nôtres et quel genre d’avocat étiez-vous ?

JBL : Je me suis inscrit au Barreau de Marseille en décembre 1976 à l’âge de 33 ans alors que j’étais depuis quelques années, professeur de géographie dans le Supérieur. Pen-dant quatre ans j’ai cru que je pouvais mener de pair ces deux activités aux contenus et aux conditions d’exercice si différents. En tant qu’avocat, mes dossiers concernaient surtout le droit de la famille ; j’aimais aussi beaucoup le pénal.

On ne peut faire les choses à moitié et il m’a fallu choisir ! En 1981, j’ai fini par opter pour la carrière de l’enseigne-ment et l’urbanisme opérationnel.

JDB : des regrets ? JBL : non !

JDB : pourtant votre livre « c’est loin tout ça », est un retour sur votre vie d’étudiant en droit à Aix-en-Pro-vence et sur votre expérience d’avocat à Marseille. Par nostalgie ? Pour régler des comptes ?

JBL : Je ne sais pas si c’est une chance, mais je suis doté d’une excellente mémoire, je n’oublie rien mais je dépasse l’amertume et la rancune autant que la nostalgie. Si je règle des comptes dans ce livre, c’est avec moi-même.

JDB : Votre récit est si expressif, avec ses passages parfois insoutenables, que l’on se surprend à identifier tel avocat et tel juge de ce temps-là ! S’agit-il d’un roman autobiographique ?

JBL : Il s’agit d’une fiction, bâtie à partir de situations vécues par moi ou par d’autres, au barreau et ailleurs. Puis, l’imagination fa son œuvre. C’est tou le plaisir d’écrire.

JDB : s’agit-il de votr premier ouvrage ? JBL : le troisième. Mon premier, intitulé MON DAKAR , publ ié en 2006 aux éditions Edi-livre, est le récit d’une traversée du désert de Marseille à Dakar que j’ai effectuée en 1969 et qui a failli se ter-miner tragiquement. C’est un miracle si mes quatre amis et moi n’avons pas fini à l’état de cadavres dévorés par les

« C’ EST LOIN TOUT ÇA »

U N POLAR MARSEILLAIS ? …

M IEUX QUE CELA !

Entretien avec l’auteur, ancien avocat au Barreau de Marseille

Notre attention a été attirée par un ouvrage publié en décembre 2013 par les éditions edilivre, intitulé » c’est loin tout ça ». Un polar « psychologique » qui devrait passionner juges et avocats comme il nous a passionnés.

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